Portrait de Pro – Nathalie Dupont

Portraits de pros : Nathalie Dupont

Thonon-les-Bains, le 12 octobre 2023

Nous retrouvons Nathalie Dupont sur les bords du Lac Leman, devant le port de Thonon Les Bains (74) par une matinée ensoleillée du mois d’octobre, au loin les montagnes suisses et ses villages… 

Nathalie Dupont est responsable du service de la cohésion des territoires et la citoyenneté de l’agglomération de Thonon les Bains.  

Après une première partie de cursus dans la biologie puis l’environnement, Nathalie porte son regard sur la qualité de vie des habitants en lien avec leur environnement. Pour elle la politique de la ville permet de toucher à l’ensemble des sujets qui vont permettre aux habitants les plus défavorisés de retrouver une qualité de vie et des perspectives positives. La politique de la ville mobilise donc une forte faculté d’adaptation et une connaissance de multiples sujets et enjeux. 

« J’ai l’habitude de dire qu’en politique de la ville on est spécialiste de rien mais qu’en même temps on s’y connait un peu dans tout, c’est très satisfaisant de pouvoir apporter un œil neuf sur tous ces sujets »

La multitude des acteurs de la politique de la ville implique dans le même temps une forte capacité d’adaptation du mode de faire, d’interagir pour impliquer un maximum de partenaires sur différents sujets. 

La mise en place de l’Orchestre à l’école sur le territoire de Thonon Agglomération reste pour elle une action qui symbolise l’apport de la politique de la ville. Au travers de cette action, on permet l’accès à la culture mais bien au-delà en améliorant le travail d’écoute et la responsabilisation des enfants, effets soulignés par les chefs d’établissement. L’autre effet à été le lien avec les parents d’élève, parfois éloignés de l’école, qui ont retrouvés le chemin de l’école au travers de l’instrument de musique de leur enfant. 

L’inteview vidéo de Nathalie Dupont

Portraits de pros : Jean-Marc Drioux

Portraits de pros : Jean-Marc Drioux

Nîmes, le 5 mai 2023

Le rendez-vous est pris devant les arènes de Nîmes, face au tout aussi impressionnant musée de la Romanité, sous un soleil printanier indissociable de la ville de Nîmes. 
Nous retrouvons Jean Marc DRIOUX qui est aujourd’hui directeur adjoint du développement social à la mairie de Nîmes (30), il a notamment en charge la politique de la ville et les centres sociaux de la commune.  

Jean-Marc avait organisé en 2021 les Journées Nationales de l’IRDSU, au musée de la Romanité tout proche, journées marquées par la bonne humeur et le sens de l’accueil du réseau Réciprocités1. 

Il découvre la politique de la ville il y a 24 ans. C’est le service militaire qui le « pervertie » nous dit-il, « comme je n’avais pas envie de balayer la cour d’une caserne, j’ai effectué un service civil et j’ai été affecté au service politique de la ville de la sous-préfecture du Gard ». 24 ans plus tard c’est toujours le contact humain qui l’attire dans une politique publique qui a beaucoup évolué ces dernières années. 

C’est pourtant en QPV que Jean Marc DRIOUX débute sa scolarité, « Je ne savais pas ce que c’était un QPV à l’époque, j’avais juste des copains gitans et arabes » il fera ensuite une formation de biologiste aquatique. L’arrivée en politique de la ville lui a donc fait découvrir une autre facette des quartiers, de leurs habitants. La liberté et l’obligation d’inventer, au quotidien, de nouvelles réponses à de nouvelles problématique rencontrées par les habitants est un facteur important qui casse la routine qui touche parfois l’action publique.  

J’ai beaucoup de liberté d’action, on m’a demandé d’inventer des trucs et ça j’ai adoré, c’est ce qui m’a plu, quand on y ajoute l’absence de carcan… c’est tout ça qui m’a plu

Quand on interroge Jean Marc DRIOUX sur ce qui représente le DSU d’aujourd’hui, une action satisfaisante dans son histoire professionnelle, il n’hésite pas longtemps avant de raconter l’accompagnement d’une démarche autour de la question du livre et de la lecture. 

C’est un monsieur qui est un ancien détenu qui a découvert la lecture et l’amour du livre en prison, qui est devenu bibliothécaire de la prison et à sa sortie, il a fondé l’association qui s’appelle Voyages culturel […]  c’est lui qui aujourd’hui qui essaie de démocratiser l’amour de la lecture. 

Cette action se poursuivra par la suite dans les quartiers avec le financement par la politique de la ville de l’intervention de l’association pour informer et animer par la lecture les manifestations réalisées dans les QPV. Chacune des thématiques est étudiée et la bibliothèque mobile se recompose pour correspondre aux problématiques. 

Ses actions se sont poursuivies avec un travail autour de la bande dessinée. Accompagné par l’association Voyage culturel, les jeunes filles d’un QPV de Nîmes ont été invité à rédiger une bande dessinée portant sur les incivilités et leurs conséquences sur les habitants du quartier.

Jean Marc DRIOUX est aujourd’hui fortement engagé, au niveau local, en tant que vice-président de l’association Réciprocités, mais aussi au niveau national où il occupe le poste de secrétaire au sein du bureau national de l’IRDSU. 

« C’est vraiment ce contact humain et l’absence de carcan qui m’ont plu dans la politique de la ville […] tant que j’y trouve mon compte, j’y reste » 

L’inteview vidéo de Jean-Marc Drioux